Mais ce qu'Abé préférait par-dessus tout, c'était les marrons qui tombaient. Avec ses copains, il les ramassait : les gros et les petits, et les faisait rouler vite, vite. Ensuite il les apportait dans sa chambre et les rangeait du plus petit au plus gros, et du plus gros au plus petit.Ce dimanche, dans la grande rue, Abé était super content car il en avait trouvé un magnifique : gros, rond et brillant.
De retour à la maison, il l'avait posé à côté de son lit et avait dit à son petit écureuil-doudou : « doudou, fais bien attention à mon marron pendant que je dors. Je te le confie ». Puis il s'était endormi.
Le matin, Abé se réveilla et chercha son marron. Mais, problème, le marron n'était pas là.Il a sans doute roulé sous mon lit », se dit-il.
Il se mit à plat ventre pour regarder, mais le marron n'y était pas.
« Dépêche-toi, Abé, viens prendre ton bol de céréales », lui cria sa maman, « on va être en retard »..
Et Abé s'endormit profondément sans se soucier de la petite bosse un peu dure que faisait, sous sa tête, son oreiller de plumes.