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  1. Ecoute listen II As-tu vu mon marron? livre
marron
Il était une fois un petit garçon  qui s'appelait Abé.
Il habitait dans un petit village où tout le monde le connaissait. 
Le dimanche, tout le monde  sortait se  promener dans la grande rue,  bordée de grands et beaux marronniers.
C'était l'automne. Les marronniers avaient laissé tomber leurs grandes feuilles sur les trottoirs.
Abé aimait les rassembler, en faire des petits tas, comme des petites collines.

Mais ce qu'Abé préférait par-dessus tout, c'était les marrons qui tombaient. Avec ses copains, il les ramassait : les gros et les petits, et les faisait rouler vite, vite. Ensuite il les apportait dans sa chambre et les rangeait du plus petit au plus gros, et du plus gros au plus petit.Ce dimanche, dans la grande rue, Abé était super content car il en avait trouvé un magnifique : gros, rond et brillant.
De retour à la maison, il l'avait posé  à côté de son lit et avait dit à son petit écureuil-doudou : «  doudou, fais bien attention à mon marron pendant que je dors. Je te le confie ».  Puis il s'était endormi.
Le matin,  Abé se réveilla et chercha son marron. Mais, problème,  le marron n'était pas là.Il a sans doute roulé sous mon lit », se dit-il.

Il se mit à plat ventre pour regarder, mais le marron n'y était pas.
« Dépêche-toi, Abé, viens prendre ton bol de céréales », lui cria sa maman, «  on va être en retard »..

Abé se dépêcha, s'habilla et partit avec sa maman mais il était très triste. Toute la journée, au lieu de jouer avec ses copains, il pensait à son marron. Il était pressé de rentrer à la maison pour le chercher
De retour à la maison, Abé ne l'avait pas trouvé. Il était allé tristement se coucher. Sa maman lui avait pourtant dit : « mais Abé, ne sois pas si triste, des marrons, il y en a plein, demain, tu en trouveras un autre. Bonne nuit ». La nuit était alors venue très vite.
A ce moment, alors qu'une petite larme coulait de ses yeux,  son amie, la lune, monta dans le ciel.
marron
Par la fenêtre, elle lui envoya l'un de ses rayons danser dans sa chambre et se promener partout, comme si elle était chez elle. Emerveillé, Abé la regardait éclairer tous les jouets qui étaient restés sur le tapis.

Et soudain,  elle posa sa lumière près de la commode, sur  le chausson bleu d'Abé, révélant, au milieu du chausson……. un drôle de truc marron, rond et brillant.
«Mon marron», s'écria Abé en bondissant de son lit. « Tu as retrouvé mon marron ».
«Merci, lune, t'es vraiment une amie! «Cette fois, je le mets sous mon oreiller».

Et Abé s'endormit profondément sans se soucier de la petite bosse un peu dure que faisait, sous sa tête, son oreiller de plumes.