III Peur, moi ? Jamais. Print
Il était une fois un petit garçon qui s’appelait Abé.
Il habitait dans un petit village où tout le monde le connaissait.
Le dimanche, tout le monde sortait se promener dans la grande rue.
Tout le monde se saluait, se racontait les dernières nouvelles, les mariages, les nouveaux bébés qui étaient nés, les enfants qui grandissaient et tout le monde était très content.
Or voilà qu'un dimanche d'hiver, Abé était allé jouer tout l'après-midi chez son grand-père qui habitait au bout de la grande rue. Il l'avait aidé à réparer un petit train de bois avec lequel son papa jouait, quand il était petit. Ils avaient recollé une roue de la locomotive, la porte d'un wagon et la fenêtre de la gare.
Le téléphone avait sonné. C'était la maman d'Abé qui lui disait de rentrer à la maison car on allait bientôt diner.
Abé voulait bien rentrer mais, regardant pas la fenêtre, il vit qu’il faisait très sombre dehors. C’était l’hiver, et la nuit était déjà arrivée.
« Grand-Père », dit Abé, je ne peux pas rentrer tout seul ; il fait trop noir. J’ai un petit peu peur. Tu veux bien venir avec moi et m’accompagner ? ».
Le Grand-Père réfléchit, sourit et prit Abé par la main en sortant sur le pas de la porte.
« Oh Abé, mais ne t’inquiète pas, la maison est tout près, et tu ne vas pas rentrer tout seul. Attends, je vais demander à quelqu’un de t’accompagner. Regarde et écoute.
Alors, s’adressant à la lune qui brillait déjà dans le ciel, il lui dit : « lune, tu vas accompagner Abé jusqu’au bout de la grande rue, jusqu’à sa maison. OK ? Et ne le quitte pas. »
« Mais je n’étais pas tout seul, maman, la lune m’a accompagné pendant tout le chemin.
Demande lui, tu verras ».