IV On partage ! Print
Il était une fois un petit garçon qui s’appelait Abé.
Il habitait dans un petit village où tout le monde le connaissait.
Le dimanche, tout le monde sortait se promener dans la grande rue, bordée de grands et beaux marronniers.
Mais ce dimanche n’était pas comme les autres. C’était le premier jour du printemps : le moment où les oiseaux recommencent à chanter, où les branches des arbres ont des fleurs, et surtout où il fait moins froid et qu’on n’a plus besoin de mettre des bonnets et des écharpes qui grattent.
Mais surtout, c’était la première fois qu’Abé était invité à l’anniversaire d’Ali qui habitait la maison d’à côté.
Abé lui avait acheté un hélicoptère rouge et Ali était très content.
Comme il faisait très beau, Abé et Ali avaient joué dans le jardin au ballon et s’étaient régalés du bon gâteau au chocolat que la maman d’Ali avait préparé.
Le papa d’Ali leur avait fait des tours de magie : il avalait une mandarine et la faisait sortir par l’oreille. Il leur montrait un petit ballon et soudain, le ballon avait disparu.
Quelle rigolade. Abé et Ali s’amusaient bien.
Le papa d’Ali leur avait fait des tours de magie : il avalait une mandarine et la faisait sortir par l’oreille. Il leur montrait un petit ballon et soudain, le ballon avait disparu.
Quelle rigolade. Abé et Ali s’amusaient bien.
Mais le soir était tombé et la nuit allait bientôt arriver. Abé devait rentrer.
« Tu as de la chance », lui répondit tristement Ali, « moi, la lune ne vient pas dans ma chambre ».
« Ah bon ? dit Abé, mais, ne t’en fais pas, la lune, je la connais bien, je vais arranger ça. Je vais lui dire d’aller te voir. Je suis sûre qu’elle le fera. Fais-moi confiance.
Abé rentra chez lui et quand il se mit au lit, il attendit que la lune monte dans le ciel.
Elle arriva, magnifique, toute ronde, toute belle.
Il lui dit alors : « lune, mon amie, fais quelque chose, s’il te plait, pour mon copain Ali ; partage toi entre lui et moi, entre aussi dans sa chambre et éclaire là de ta lumière si douce ».
La lune réfléchit et se dit qu’Abé avait raison.
-Ok, Abé, lui répondit-elle.
Elle commença par aller chez Abé puis partit chez Ali, puis repartit chez Abé, puis chez Ali, puis chez Abé, puis chez Ali.
Mais c’était trop, trop, trop fatiguant.
Alors, elle eut une autre bien meilleure idée.
Elle se partagea en deux : une demi-lune pour Abé, une demi-lune pour Ali.
Et Abé et Ali s’endormirent heureux….
Seules les étoiles qui dansaient autour des deux demi-lunes étaient un peu étonnées……